Promesses de l’Islam

Book Title Promesses de l’Islam
Author Name Roger Garaudy
Publishing house Seuil
Country – city France
Date of issue 1981
Number of pages 179

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Description

Promesses de l’Islam

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Lorsque les vagues d’invasions des nomades des steppes submergèrent les grandes civilisations des deltas (celle de l’Houang-Ho, de l’Indus, de la Mésopotamie, de L’Egypte), la victoire ne vint pas d’une supériorité de culture , mais d’une supériorité militaire : celle du cavalier sur le fantassin , celle de l’épée de fer sur l’épée de bronze .

Rome ne domina pas la Grèce et ne fonda pas son empire par le raffinement de sa culture, mais par la lourdeur de ses armes. Les Huns, les Mongols, les Tartares, qui, avec Attila, dévastèrent l’Europe entière jusqu’à la gaule, ceux qui, avec Gengis Khan, bâtirent le plus vaste des empires en détruisant les civilisations de la chine de Khorezme et de la perse entière, de l’inde, ceux qui avec Tamerlan régnèrent sans merci de la chine à la Volga, de Delhi à Bagdad, aucun de ces  » bâtisseurs d’empires  » n’apportait un message civilisateur riche d’avenir.

Nos historiens ont justement appelé ces cyclones des « invasions barbares ». Mais également, ils changent de vocabulaire lorsque ces invasions sont le fait des Européens. Ce ne sont plus de grandes « invasions » mais de grandes « découvertes ». Et, pourtant, que sont les pyramides de 70 000 crânes érigés par Tamerlan après la prise d’Ispahan auprès du génocide de millions d’indiens d’Amérique par les « conquérants » européens disposant du canon, auprès de la dévastation de l’Afrique par la déportation de 10 à 20 millions de noirs ( ce qui , avec dix tués pour un captif, représente de 100 à 200 millions de victimes) , auprès de l’assassinat de l’Asie, de la guerre de l’opium aux famines tuant les Indiens par millions à causes des régimes de propriété et de taxations qui leur étaient imposés, de la bombe d’Hiroshima à la guerre du Viêtnam ?

Quel nom, Aujourd’hui, donner à cette forme d’hégémonie mondiale de l’occident qui dépense 450 milliards de dollars en armements en 1980, et qui fait mourir la même année, par le jeu des échanges inégaux, 50 millions d’êtres humains dans le tiers-monde ?

Dans la perspective des millénaires, l’occident est le plus grave criminel de l’histoire.

Aujourd’hui, en raison de sa domination sans partage, économique, politique, militaire, il impose au monde entier son modèle de croissance qui conduit à un suicide planétaire à la fois parce qu’il engendre des inégalités croissantes, enlève toute perspective aux plus démunis et fait mûrir les révoltes de désespoir, au moment même où il a placé l’équivalent de 5 tonnes d’explosifs sur la tête de chaque habitant de la planète.

Il est temps de prendre conscience que ce mode de croissance de l’occident, qui nous conduit à des vies sans but et à la mort, tente de se justifier par un modèle de culture et d’idéologie qui porte en lui ces germes de mort :

– Une conception aberrante de la nature, considérée comme notre « propriété » dont nous aurions le droit  » d’user et d’abuser  » (comme le droit romain définit cette propriété), jusqu’à n’y voir plus qu’un réservoir de richesses naturelles et un dépotoir, pour nos déchets. Dans cette voie, par l’épuisement inconscient des ressources et par la pollution, nous détruisons notre propre milieu vital et nous devenons des collaborateurs inconscients de la loi de l’ « entropie », celle de la dégradation de l’énergie et de la croissance du désordre

– Une conception impitoyable des rapports humains, fondée sur un individualisme sans frein, et qui n’engendre que des sociétés de concurrence de marché, d’affrontements, de violence, où quelques unités économiques ou politiques, aveugles et toutes-puissantes, asservissent ou dévorent les plus faibles ;

– Une conception désespérante de l’avenir, qui ne serait que le prolongement et la croissance quantitative du présent, sans but humain ni rupture divine, sans rien qui transcende cet horizon pour donner un sens à nos vies et nous détourner du chemin de la mort

… Le dialogue des civilisations est devenu une nécessité urgente et irrécusable. Une question de survie. La cote d’alerte est atteinte, peut être déjà franchie.)


			
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