This post is also available in: العربية (Arabic)
Name of Publishing House | seuil |
---|---|
website | http://www.seuil.com |
Communication | droitsetrangers@seuil.com |
La maison
et d’imaginer ce que le monde doit devenir. “
L’ambition des fondateurs du Seuil est aujourd’hui intacte et plus utile que jamais. Fort de ces convictions, Le Seuil est désormais au premier rang des maisons généralistes, présent dans tous les domaines éditoriaux : littératures française et étrangère, thrillers et policiers, sciences humaines, documents, spiritualités, sciences, jeunesse et beaux-livres.
Créé en 1935, sous le double signe de l’engagement intellectuel et du catholicisme social, Le Seuil connaît son véritable essor à partir de 1945. Dès lors, Jean Bardet et Paul Flamand, les fondateurs, façonnent un catalogue ouvert à tous les secteurs de la création et du savoir. En 1979, Michel Chodkiewicz fait fructifier l’héritage des fondateurs et, à partir de 1989, Claude Cherki mène une politique de développement éditorial et commercial.
La fidélité à ses origines, au brassage des idées, l’attention portée à son époque ont favorisé le renouvellement de la maison. La dimension spirituelle s’est perpétuée avec les collections dirigées par Emmanuel Mounier, avec Paul-André Lesort, ou encore Teilhard de Chardin. Dans les années 1960, Le Seuil prend part aux débats liés à l’aggiornamento de l’Église. Une réflexion sur la dimension sociale du religieux qu’aura approfondie Jean-Louis Schlegel.
Le secteur politique reflète les luttes et les contradictions du monde contemporain. Les combats en faveur de la décolonisation, la volonté de saisir “L’Histoire immédiate” à partir des années 1960 (Jean Lacouture puis Jean-Claude Guillebaud), le soutien apporté à la littérature dissidente d’Europe de l’Est (Soljenitsyne), “Combats” de Claude Durand ou encore “L’épreuve des faits” de Hervé Hamon et Patrick Rotman, marquent, jusqu’à la période récente, cette attention critique à l’actualité politique, ce que confirme l’investissement intellectuel de la maison dans toutes les disciplines des sciences humaines.
François Wahl a, entre autres, permis le succès de “L’Ordre philosophique” (avec Paul Ricœur, collection aujourd’hui dirigée par Michaël Foessel et Jean-Claude Monod)), du “Champ freudien” (avec Jacques Lacan). Jacques Julliard et Michel Winock fondent “L’univers historique” en 1974 (aujourd’hui dirigée par Patrick Boucheron). Jean-Marc Lévy-Leblond reprend “Science ouverte”. Sans prétendre à l’exhaustivité, il faut mentionner encore “La Couleur des idées” (Jean-Pierre Dupuy, Jean-Luc Giribone et Olivier Mongin), “La Librairie du XXe (puis du XXIe) siècle” (Maurice Olender), “Libre examen” (Olivier Bétourné), “Liber” (Pierre Bourdieu), “Economie humaine” (Jacques Généreux), « Anthropocène » (Christophe Bonneuil). On y publie en sciences humaines des auteurs majeurs, tels Edgar Morin, Roland Barthes, Hubert Reeves, Georges Duby, Gérard Genette, Pierre Bourdieu, John Rawls, Jean-Pierre Vernant, Alain Badiou… Et puis il y a aussi les revues : Poétique, Communications, Actes de la recherche en sciences sociales, Pouvoirs, Le Genre Humain, etc.
C’est Jean Cayrol qui aura posé la première pierre du domaine littéraire, avec sa collection “Ecrire” (1956). Les revues Tel Quel (Philippe Sollers) et Change (Jean-Pierre Faye) placent l’éditeur au cœur des débats d’avant-garde. En 1959, un an après qu’Edouard Glissant a été distingué par le Renaudot, un premier Goncourt récompense André Schwarz-Bart. La collection littéraire “Cadre Rouge” est d’abord animée par François-Régis Bastide. Elle est marquée par Didier Decoin, Patrick Grainville, Louis Gardel, Elie Wiesel, Erik Orsenna, Tahar Ben Jelloun, Andreï Makine, Régis Jauffret, Lydie Salvayre. Depuis 1974, “Fiction & Cie”, fondée par Denis Roche, reprise en 2004 par Bernard Comment, mêle les genres avec Jacques Roubaud, Olivier Rolin, Chantal Thomas, Antoine Volodine, Thomas Pynchon…
Une forte lignée francophone singularise Le Seuil, avec Mouloud Feraoun, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Anne Hébert, Jacques Godbout, puis Nelly Arcan, Ahmadou Kourouma, Alain Mabanckou ou Charif Majdalani.
Très tôt, la littérature étrangère (“Cadre vert”) occupe au Seuil une place centrale, d’abord avec des œuvres venues d’Allemagne (Heinrich Böll, Günter Grass…). Ce domaine s’impose vite, avec Gabriel Garcia Marquez, Italo Calvino, Carlo Emilio Gadda, John Updike, William Boyd, John Irving, John Michael Coetzee, José Saramago, Manuel Vázquez Montalbán, Arturo Pérez-Reverte, Antonio Muñoz Molina, Elfriede Jelinek…
Dans les années 1990, tandis que son appareil de diffusion-distribution se renforce, le périmètre éditorial du Seuil s’élargit. Jacques Binsztok monte un département jeunesse, tandis que Jean-Robert Masson puis Claude Hénard assurent le développement des Beaux-livres. Le littéraire s’étend avec la création de L’Olivier (Olivier Cohen). “Seuil Policiers”, collection fondée par Robert Pépin, publie Michael Connelly et Henning Mankell. Les essais s’enrichissent avec “La République des Idées” (Pierre Rosanvallon).
Innovateur dans l’édition de poche avec Microcosme (1951), Le Seuil a mené à partir de 1970 une politique active de développement de la série “Points”. Un essor qui suit les évolutions du catalogue. Il débute avec des collections de sciences humaines, d’essais et de documents, puis “Points Romans”. Après sa filialisation en 2006, Points, sous l’impulsion d’Emmanuelle Vial, voit son catalogue s’enrichir à vive allure tandis que de nouvelles séries sont créées.
En 2004, La Martinière Groupe rachète Le Seuil. Denis Jeambar prend les rênes en octobre 2006.
En janvier 2010, Olivier Bétourné, qui était entré dans la maison comme lecteur en 1977, puis en était devenu le secrétaire général en 1984 avant de quitter la rue Jacob en 1992, prend les fonctions de Président. Le Seuil déménage au 25 boulevard Romain Rolland, dans le quatorzième arrondissement de Paris.
En 2016, la maison est organisée en huit départements éditoriaux : Littérature (sous la direction de Frédéric Mora), Littérature étrangère, Sciences humaines (sous la direction de Séverine Nickel), Documents, Beaux-livres (sous la direction de Nathalie Beaux), Jeunesse (Béatrice Decroix), Don Quichotte (Stéphanie Chevrier) et les éditions du Sous-sol (Adrien Bosc). Thierry Diaz succède à Patrick Gambache à la tête de Points, l’une des trois filiales du Seuil avec les éditions de L’Olivier (Olivier Cohen) et les éditions Métailié (Anne-Marie Métailié). Autour d’Olivier Bétourné, la direction est renforcée : Ludovic Rio devient Directeur général adjoint, tandis qu’Adrien Bosc assure les fonctions de Directeur adjoint de l’édition. Bernard Comment est nommé conseilleur du Président pour le développement de la littérature.
Une nouvelle étape de l’aventure est engagée.
Nous vous invitons à poursuivre votre visite sur le site de l’exposition organisée par le Centre Pompidou à l’occasion des 70 ans des Editions du Seuil.
This post is also available in: العربية (Arabic)