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Depuis quelques années, le Kremlin mène des campagnes de ” séduction ” très offensives dans l’Union européenne pour tenter d’influer sur les affaires intérieures de plusieurs pays membres. Dans ce but, il mélange sa conception du soft power avec des méthodes traditionnelles de ce KGB qui a formé beaucoup des dirigeants actuels.
Alors que l’économie russe traverse une grave crise structurelle et qu’elle est sapée par une corruption de grande ampleur, le pouvoir finance, à l’étranger, des associations et des think tanks, des médias de propagande ainsi que des ” usines à trolls ” et des réseaux d’influence – voire des partis, comme le laissent supposer les millions d’euros perçus par le Front national.
En France, les représentants du Kremlin développent activement leurs relations avec des descendants de la diaspora russe, des politiciens français de divers bords, des journalistes, des hommes d’affaires et tous ceux que fascine, pour des différentes raisons, la personnalité de Vladimir Poutine.
Dès lors, une grave question se pose : cette politique intrusive représente-t-elle un danger pour la sécurité nationale française et l’intégrité européenne ? En mettant au jour la formidable machine mise en place par les idéologues du Kremlin, cette enquête de fond amène à croiser d’ex-officiers du KGB, des milliardaires orthodoxes, des princes nostalgiques d’une grandeur perdue, des agents d’influence, de nombreux ” idiots utiles ” et beaucoup, beaucoup d’argent.
Cécile Vaissié est professeur en études russes, soviétiques et post-soviétiques à l’université Rennes 2. Elle est spécialiste des rapports entre culture, société et pouvoir en Russie.
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